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camp de rivel - Page 4

  • Le souvenir des internés du camp de Rivel résiste

    La mémoire des victimes du système vichyssois, internées dans l’enceinte du camp de Rivel, de 1940 à 1944, a été honorée.

    ardiep,anacr,amicale guerrilleros espagnols,ufac,fnaca,camp de rivelEcoliers, collégiens et porte-drapeaux, réunis autour de la stèle du camp.

    Lundi 3 juin, l’association des résistants, déportés, internés et emprisonnés politiques (Ardiep) et l’Arac, association républicaine des anciens combattants, honoraient la mémoire des victimes du système vichyssois, internées dans l’enceinte du camp de Rivel, de 1940 à 1944. A leurs côtés, de nombreuses délégations du Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, les représentants des maquis de la Montagne-Noire, les Guerrilleros républicains espagnols, ANACR, Ufac, FNDIRP, FMD, Fnaca, les élus locaux et les gendarmes de la brigade autonome territoriale de Chalabre.

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    Un rendez-vous annuel auquel étaient associés les élèves du collège Antoine-Pons, ainsi que les élèves du groupement scolaire de Rivel et leurs professeurs, invités dans un premier temps à échanger avec leurs aînés. Les jeunes citoyens auront alors essayé d'imaginer comment, ceux qui étaient encore des enfants en 1939, avaient vécu ces bouleversements, notamment ceux dont les parents furent emmenés par des gendarmes français. Très attentifs au récit de Michel Tali, témoin de cette période sombre, les enfants ont rejoint le cortège, au pied de la stèle érigée à l'entrée du camp.

    Les dépôts de gerbe étaient effectués par Pierre Authier, vice-président du conseil général, et Gaston Delpech, concepteur de la stèle (avec son ami Michel Salinas), puis l'assistance était invitée à se recueillir. Après la Marseillaise, Andrée Zdrojower (Ardiep), Serge Pagès (Arac), Marie-Ange Larruy (PC de l'Aude), Pierre Authier (conseil général), Patrick Bacot (vice-président Anacr) accompagné du président René Chort, sont tour à tour revenus sur le destin de ces combattants arrêtés et internés par le gouvernement de Vichy, auxquels fut attribué le qualificatif d'indésirables. L'occasion pour les intervenants de s'adresser directement aux jeunes générations, pour évoquer le Conseil national de la Résistance (acte fondateur d'une grande partie du modèle social français), ses valeurs, et le sens qu'il continue à avoir, 70 ans après sa première réunion présidée par Jean Moulin, 43 rue du Four à Paris.

    ardiep,anacr,amicale guerrilleros espagnols,ufac,fnaca,camp de rivelL’assemblée se transportait ensuite jusqu’au monument aux Morts de Rivel, où elle était accueillie par Jean-Pierre Salvat, maire de la commune (photo ci-dessus). Ce dernier déposait une gerbe, aidé par deux petits écoliers, avant d'adresser un message de paix. Il concluait en félicitant les enfants et leur encadrement, pour leur implication, très appréciée et unanimement saluée, par l’ensemble des participants à ce rendez-vous toujours empreint d’émotion.

    Un album-photos A la mémoire des "Indésirables" a été mis en ligne.  

  • Cérémonie à la mémoire des internés du camp de Rivel

    camp de rivel,arac,ardiepAndrée Zdrojower et Serge Pagès retraceront l’historique du camp d’internement de Rivel.

    Le rendez-vous annuel organisé à l’initiative de Andrée Zdrojower pour l’Ardiep (association des résistants, déportés, internés et emprisonnés politiques) et Serge Pagès pour l’Arac (association républicaine des anciens combattants), aura lieu aujourd'hui lundi 3 juin, sur le site de l’ancien camp de Rivel.camp de rivel,arac,ardiep

    Dès les premiers mois du conflit qui, de 1939 à 1945, allait mettre le monde à feu et à sang, s'ouvrirent dans l'hexagone, ces "enclos" que certains ont qualifié de "camps du silence" ou encore de "centres de séjour surveillés", où furent parqués les "indésirables", combattants des Brigades Internationales, réfugiés en France, à la fin de la guerre d'Espagne, Allemands et Autrichiens socio-démocrates fuyant le régime nazi, puis juifs de toutes les nationalités. Dans ces centres d'internement furent entassés des miliers d'hommes, de femmes et d'enfants dont beaucoup allaient connaître la faim et la misère, puis la déportation et la mort.

    Certains sont restés célèbres, Le Vernet, Gurs, Rivesaltes, Les Milles, Drancy. Le camp de Rivel est rarement cité, mais il figure sur la carte du livre de Serge Klarsfeld, "Vichy-Auschwitz". En août 1942, le jour de la « rafle du Vel d’hiv », les internés du camp de Rivel seront transférés à Bram, les uns étant ensuite dirigés vers Rivesaltes, les autres subissant la déportation vers Auschwitz, via le camp de Drancy.

    Cette cérémonie du souvenir se déroulera à partir de 10h 50 au pied de la stèle bâtie en 1996 et restaurée en 2012. Jean-Pierre Salvat, maire de Rivel, accueillera les représentants des associations d’anciens combattants et leurs porte-drapeaux, les élus, ainsi que les élèves du collège Antoine-Pons de Chalabre. L’assemblée se rendra ensuite au monument aux Morts de Rivel (photo ci-dessous, Archives 16 mai 2009).

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  • La clef du Pont-Rouge

    Chariot.JPGLe Pont-Rouge, alors orné de son char, oeuvre du regretté Jean-Claude Sicre. 

    En mai dernier, les élus réunis en séance afin de voter le budget 2012, avaient également évoqué les projets prioritaires, au premier rang desquels la réfection de la passerelle du Pont-Rouge. Soumise à plusieurs expertises, cette voie d’accès jetée sur le Chalabreil va très bientôt faire l’objet d’une restauration complète, et ce, 126 ans après sa mise en place. C’est en effet après une décision votée en conseil municipal le 23 mai 1886, que les Chalabrois avaient vu leur commune se doter d’une passerelle métallique, créée par les Ateliers Mauguin de Paris. Le fer supplantait définitivement le bois, parce que de fortes pluies conjuguées à la fonte des neiges, avaient emporté le 28 février 1885, une très vieille passerelle en bois.

    Bien des années plus tard, lors du deuxième conflit mondial, certains prisonniers internés dans le camp de concentration établi sur l’ancienne scierie du Moulin de l’Evêque à Rivel, viendront pour ainsi dire, apporter leur pierre à l’édifice. Ces détenus politiques, utilisés comme renfort au sein des effectifs de l’usine Canat, vont en effet bâtir deux rampes d’accès permettant le passage des brouettes. Parmi ces prisonniers, Otto Löwy, Autrichien né le 30 mai 1900, à Vienne. Ce dernier tenait un journal sur lequel il avait noté comment un voisin du quai du Chalabreil, leur avait un jour offert une boîte de conserve contenant du poisson. Une fois le « festin » terminé, la clef ayant permis l’ouverture avait été noyée dans le ciment. Le 12 août 1942, Otto Löwy fut dirigé vers le camp de Drancy, avant un dernier voyage jusqu’à Auschwitz où il mourut le 30 novembre de la même année. Dans le courant des années 1990, sa famille prendra contact avec la ville de Chalabre, grâce à l’aide du consulat d’Allemagne, afin d’en savoir plus sur le parcours de l’un des leurs. Donnant par la même occasion, plusieurs informations consignées dans le carnet de Otto.  

    Le temps a passé depuis, et si le métal de la passerelle est aujourd’hui la proie de la rouille, le béton des rampes adjacentes donne lui aussi certains signes de faiblesse. Signes faibles certes, mais suffisants pour laisser apparaître une clef, que l’on devine lorsque l’on se positionne face au pont, et dos à l’église Saint-Pierre. 70 ans après, le souvenir du citoyen Otto Löwy et de ses compagnons d’infortune a ressurgi de l’oubli, grâce aux effets improbables de l’érosion. En cette année 2012, le Pont-Rouge va être restauré, par nécessité, et il est permis d’espérer que ce vestige d’humanité et de fraternité, n’ira pas se perdre dans un amoncellement de gravats.

    Sincères remerciements à Serge Fournié, pour l’intérêt qu’il porte à la chose historique, et pour son sens aigu de l’observation.

  • Camp de Rivel : Lettre ouverte d'un élu

    Jean-Charles Sutra, conseiller municipal à Laroque d'Olmes (Ariège) communique :

    En mai 2011, j'avais adressé une lettre aux présidents des communautés de communes du Chalabrais, du pays d'Olmes et du Pays de Mirepoix, au sujet de l'absence de panneau évoquant le camp de Rivel le long de la "voie verte" qui relie Lavelanet à Mirepoix. Seul M. Sanchez, président de la communauté des communes du Pays d'Olmes a répondu en disant qu'il transmettait le courrier à " l'Association du Pays des Pyrénées Cathares qui a réalisé la signalétique d'interprétation patrimoniale de la voie verte pour porter votre demande à leur connaissance et qu'ils puissent y réserver une suite favorable en concertation avec la commune et la communauté de communes concernée". Sans autre nouvelle à ce jour, je me permets de rendre publique ma lettre de demande. 

    Stèle Rivel.jpg